Le problème

A la fois une question de bien-être et d’efficacité de la production, le stress thermique représente un défi mondial dans la production porcine. En corrélation avec les prévisions de changement climatique, on ne peut que supposer que les effets du stress thermique vont s’aggraver dans les années à venir. Jusqu’à récemment, le seul moyen d’atténuer le stress thermique était de modifier les facteurs environnementaux dans les exploitations, mais des stratégies supplémentaires, comme les techniques nutritionnelles de pointe, sont nécessaires pour répondre aux pertes générées par les températures estivales et à la demande croissante de viande de haute qualité.

Lorsque les porcs sont exposés à des températures situées en dehors de leur zone thermoneutre, l’efficacité de la production est compromise car l’utilisation des nutriments est redéfinie pour répondre au stress thermique. En outre, les porcs sont très sensibles au stress thermique en raison de leur incapacité à transpirer.

L’impact

Tous ces facteurs exposent les porcs à un risque accru de problèmes de santé et de production qui peuvent se traduire par des millions d’euros de pertes de revenus annuelles pour les producteurs de porcs. De plus, les phénotypes résultant d’une sélection génétique intense sont associés à une production de chaleur métabolique accrue, donc à une plus grande intolérance au stress thermique (Renaudeau et al., 2012a ; Baumgard et Rhoads, 2013). Les pertes de revenus dues au stress thermique dans l’industrie porcine se produisent partout dans le monde – il s’agit d’un problème mondial qui ne se limite pas aux régions chaudes. Par exemple, aux États-Unis, l’industrie porcine perd à elle seule 0,8 milliard d’euros chaque année (Pollmann, 2010 ; Key et Sneeringer, 2014). Ces pertes proviennent d’une mortalité associée due au stress thermique, d’une croissance irrégulière, d’une faible efficacité alimentaire, d’une mauvaise qualité des carcasses et d’une utilisation réduite des installations.

Le stress thermique ne touche pas seulement les jeunes porcelets, mais il constitue une menace pour les porcs de tous âges.

Pour les animaux (engraisseurs, et surtout cochettes), qui sont transportés pendant les périodes plus chaudes, la réduction de la consommation d’eau peut être dramatique. Elle entraîne une perte significative de poids corporel d’environ 5 à 10 %. Une déshydratation plus sévère peut conduire à la mort.

Chez les truies, le stress thermique peut avoir un impact négatif sur les taux de mise bas, le nombre de porcs nés vivants, mais aussi sur la santé et la croissance des porcelets si la truie ne produit pas assez de lait. En effet, le temps chaud entraîne une diminution de l’appétit, ce qui aura un impact négatif sur l’œstrus, le taux d’ovulation et la conception. Les températures élevées peuvent également entraîner la perte de certaines grossesses. Les truies hyperprolifiques modernes ont des périodes de mise bas beaucoup plus longues, qui peuvent durer six à sept heures. Ces truies ont un risque plus élevé de s’épuiser, et cela est particulièrement vrai pendant les périodes plus chaudes.

Il semble que l’exposition de la mère au stress thermique ait des effets immédiats et durables sur les performances des porcelets après la naissance. (Baumgard et Rhoads, 2013 ; Ross et al.,2015). La chaleur est connue pour réduire la prise alimentaire et la production de lait chez les truies (Rauw et al., 2020 ; Dourmad et al., 2015). Cela se traduit par une réduction drastique de la croissance de leurs portées avant le sevrage. Par conséquent, dans ces conditions, il est non seulement impératif de soutenir la truie, mais il est également crucial de fournir aux porcelets une hydratation adéquate et de les encourager à consommer des aliments solides, en particulier après la première semaine de vie, lorsque les besoins nutritionnels de la portée dépassent l’approvisionnement en lait disponible (Dourmad et al., 2015, Pluske et al., 2003).

Les solutions

Sans aucun doute, la méthode la plus rapide pour lutter contre le stress thermique est de modifier le microenvironnement de la ferme. Mais cela entraîne des coûts élevés, et la plupart des agriculteurs ne sont pas prêts à faire cet investissement supplémentaire. La sélection génétique est une possibilité à long terme, mais elle s’accompagne d’une baisse de productivité.

Les approches diététiques telles que l’augmentation des matières grasses et la réduction de la quantité de protéines brutes ou de fibres brutes, ainsi que l’utilisation d’aliments complémentaires et la supplémentation sont des stratégies facilement adaptables qui pourraient apporter des avantages aux systèmes de production porcine confrontés à des températures élevées. Cependant, d’une manière générale, ces recommandations diététiques pourraient être incohérentes et nécessiter une validation locale.

D’autres stratégies alimentaires consistent à compléter l’intestin avec des composés bioactifs (Rhoads et al., 2013). Bon nombre des conséquences négatives du stress thermique sur la santé et la productivité des animaux sont médiées par le renforcement de la barrière intestinale ou du moins par la garantie de sa bonne fonctionnalité. Ainsi, les stratégies alimentaires visant à prévenir ou à minimiser l’hyperperméabilité intestinale présentent un intérêt particulier et incluent les antioxydants, les acides aminés spécifiques et les minéraux (Baumgard et al., 2012 ; Baumgard et Rhoads, 2013).

L’option Tonisity

Tonisity International se consacre au développement innovant de produits nutritionnels de pointe. Nous avons à cœur d’améliorer le bien-être des animaux, les résultats de production et les rendements positifs pour les agriculteurs. Nos deux produits, Tonisity Px et Tonisity PxWare, ont été conçus à l’aide d’une technologie disruptive et fournissent des ingrédients clés qui nourrissent l’intestin grêle et rendent les porcs plus résistants au stress.

Un moyen rapide de minimiser l’impact du stress thermique sur les porcelets avant le sevrage et de maintenir la croissance de la portée est de fournir la solution Tonisity Px 3% du 2ème au 8ème jour et de la verser sur l’aliment sec au sevrage.

Des études ont montré que le protocole de 2 à 8 jours assure une hydratation optimale tout en renforçant la santé intestinale, réduisant ainsi la mortalité avant sevrage de 20 % en moyenne (données provenant de 70 études menées dans 22 pays, totalisant 148 000 porcs). D’autre part, le fait de mélanger Tonisity Px avec l’aliment à la dérobée encouragera les porcelets à consommer l’aliment à la dérobée et à maintenir leur croissance, ce qui réduira leur dépendance au lait de truie et les préparera à la transition vers le sevrage.

Les preuves

Tous ces éléments ont été clairement observés lors d’une étude portant sur 6 000 porcelets, menée durant l’été 2020 en Espagne, pendant une vague de chaleur.

• Les avantages de l’administration de Tonisity Px étaient évidents, la mortalité avant sevrage ayant été réduite de 54 %, passant de 10,3 % à 4,8 % (P<0,0001). Cela s'est traduit par un supplément de 0,71 porcelet par portée.
• De plus, le pourcentage de porcelets tombés (porcelets qui semblaient malades ou qui pesaient <4,5 kg au sevrage) était 62 % moins élevé dans le groupe TPX que dans le groupe témoin (10,5 % contre 27,3 % ; P<0,0001). Cette fréquence plus faible des chutes est probablement due au fait que les porcelets TPX font preuve d'une plus grande vitalité et de meilleures capacités d'allaitement, d'autant plus que dans un environnement à température élevée, comme en Espagne au milieu de l'été.
• Après le sevrage, l’administration des mêmes bioactifs, mais à travers les lignes d’eau, sous la forme de Tonisity PxW, a permis d’améliorer la consommation d’eau de 1,4 à 1,8 fois dans la même étude espagnole.
• D’autres études ont montré que Tonisity Px stimule les bactéries bénéfiques et réduit les bactéries potentiellement pathogènes, avant et après le sevrage. Une communauté microbienne saine dans l’intestin est essentielle pour minimiser les conséquences négatives du stress thermique sur les performances.
• En outre, une méta-analyse de sept études américaines (31 861 porcelets), qui impliquaient le transport de porcelets pendant trois à quinze heures, a montré une consommation d’eau hautement significative (P<0,01) 1,7 fois plus élevée lorsque le PxW Tonisity était dans l'eau. En conséquence, la mortalité post-sevrage et le nombre de biches d'automne ont également été réduits de manière significative (P<0,0001).

Pour conclure. La gamme de produits Tonisity offre une stratégie rapide et fiable pour minimiser les effets du stress thermique et soutenir la croissance et la santé des porcs avant et après le sevrage, ce qui se traduit par un fort retour sur investissement pour le producteur.

Des zones thermiquement neutres efficaces

La zone thermoneutre est une fourchette entre la température critique inférieure et le point où le taux métabolique est activement réduit en cas de stress thermique.

Dans cette zone, les porcs n’ont pas besoin de dépenser de l’énergie pour maintenir leur température corporelle, leur taux de production est donc plus efficace. Pour les températures plus basses, les animaux doivent métaboliser les graisses corporelles ou augmenter leur consommation de nourriture pour maintenir leur température corporelle. Au-dessus de la zone thermoneutre, ils réduisent leur activité, augmentent leur rythme respiratoire et diminuent leur consommation d’aliments. Le tableau de droite (adapté du manuel de l’industrie porcine) indique les plages de confort thermique pour les porcs à différents stades de la production.

Il est important de comprendre que la zone thermiquement neutre est affectée par différents facteurs tels que l’alimentation, la densité du bétail, le type de sol, l’humidité de l’air et la ventilation.